Réglementation environnementale 2020 (RE 2020) : la France va-t-elle passer à côté de sujets d’avenir et sacrifier des acteurs industriels innovants ?
La nouvelle règlementation environnementale, RE 2020, a été initiée par le gouvernement français pour réduire l’impact carbone du secteur du bâtiment. En effet, ce dernier représente près de 30% des émissions de CO2 en France. Elle imposera de nouveaux critères pour les constructions neuves. Cette dernière, initialement censée rentrer en vigueur en juillet 2020, a finalement été repoussée au 1er janvier 2022. Cependant, cette annonce s’est accompagnée de modifications de la proposition initiale. Les grands oubliés de cette réforme ? Les acteurs de l’industrie des énergies renouvelables et leurs solutions innovantes pour soutenir la transition énergétique française.
Suite aux nouveaux arbitrages concernant la RE2020, annoncés mardi 18 février par la ministre du Logement Emmanuelle Wargon, LANCEY Energy Storage accompagné d’acteurs du secteur -liste en fin d’article-, a pris la décision de présenter via une tribune (publiée le 23 mars dans L’Obs) les oublis de la nouvelle réglementation.
Les professionnels du secteur tirent la sonnette d’alarme concernant cette révision de la RE 2020.
Bon nombre d’entreprises et start-ups de pointe, ainsi que de groupes industriels français œuvrent pour un secteur de l’énergie plus économe, qui innove vers toujours plus de sobriété. Des technologies et des innovations se développent pour améliorer l’efficacité des systèmes de chauffage. Mais aussi pour intégrer les énergies renouvelables dans le mix énergétique du bâtiment. En l’état, le texte de la RE2020 pointe du doigt le chauffage électrique, reconnu seulement dans une version “grille-pain” depuis longtemps dépassée. Et faisant l’impasse sur les innovations technologiques proposant des solutions efficaces, et intelligentes. L’intégration de panneaux photovoltaïques dans une démarche d’autoconsommation électrique n’est pas encouragée par les conditions de la nouvelle règlementation. Or pour atteindre la neutralité carbone en 2050, engagement pris par la France et l’Union Européenne, toutes les parties prenantes doivent être incluses dans une transition énergétique exigeante.
En France, des entreprises industrielles sont totalement investies dans cette transition énergétique ! Et un panel de solutions existe pour favoriser l’utilisation d’énergie solaire en autoconsommation et la maîtrise des usages énergétiques du bâtiment.
« Pilotage des équipements, chauffe-eaux pilotés, climatisation asservie, radiateurs électriques intelligents… Des solutions pour embarquer de la flexibilité allant jusqu’à la gestion de batteries dédiées, les alliés du solaire sont nombreux. »
Toutes ces alternatives innovantes, flexibles, favorisant l’autoconsommation, et œuvrant à une réelle transition énergétique et écologique semblent inexistantes lorsque l’on se penche sur les détails de la RE 2020. Ces “omissions” mettent en péril le développement des énergies renouvelables en France. Et ce, bien que des solutions efficientes existent. Le secteur du bâtiment évolue, et des entreprises engagées prennent en compte au sein même de leur ADN les enjeux présents et futurs pour développer les innovations permettant de réduire l’impact environnemental du secteur. Ainsi, de nombreuses start-up, PME, ETI et grands groupes investissent en recherche et développement (R&D) et dans des usines de pointe, dans l’espoir que ces solutions puissent devenir des standards en Europe, et dans le monde.
RE 2020 : un réel frein au développement du secteur
Le projet de réglementation environnementale (RE 2020) peut mettre en danger des usines parfois centenaires et inhiber la naissance de nouveaux champions tant vantés par les politiques de tout bord. Le manque d’encouragement et d’innovation se fait ressentir. Cet écart se creuse notamment “sur des sujets tels que les économies d’énergie, l’énergie renouvelable et la maison intelligente”.
D’autre part, l’aspect économique est un paramètre à prendre en compte. Ce sont des dizaines de milliers d’emplois dans un secteur en pleine croissance qui sont mis à mal et exclus dans cette révision. Les solutions novatrices sont nombreuses et offrent un champ des possibles inestimable au territoire français, dans un secteur en croissance perpétuelle. De plus, la résilience énergétique doit passer par le soutien d’acteurs français de l’innovation volontairement intégrés dans cette transition.
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Les signataires de cette Tribune :
Radiatoristes : Zehnder/Acova , Neomitis
Groupements : AURA DS, Luciole, FFIE
Distributeur : NED
Startup : CommWatt, Dualsun, Lancey Energy Storage, Monabee.
Lire l’article précédent : Ceux qui font LANCEY #9 : Auxane GUIMET est en charge du service des ressources humaines et des recrutements.